Décision difficile, mais l’avalanche de problématiques diverses et variées vécues ces derniers mois, ont eu raison de notre détermination et volonté à maintenir ces rendez-vous de fin d’année.

Tout d’abord quelques mots d’explications sur cet épisode de grippe aviaire qui, au bout du compte, est l’élément déclencheur de cette décision. Après les Landes en début d’année, suivit par la Vendée et les Pays de Loire, la Dordogne, le Lot et la Corrèze ont été finalement touchés par ce virus. A ce jour notre élevage en sort indemne. Mais le plus difficile arrive.

Pourquoi ? L’ensemble des troupeaux de reproducteurs qui fournissent nos canetons sont principalement en Pays de Loire et dans les Landes. Aujourd’hui, 80 % de ces reproducteurs sont morts.

Conséquences : nos couvoirs nous annoncent que nous ne recevrons aucun caneton avant la fin octobre 2022. Sachant que la durée d’élevage (chez nous) est de 4 mois plus 13 jours de gavage, cela signifie que nous ne pouvons transformer des produits qu’à partir de fin février 2023 !!!

Impact pour nous et pour vous : aucune production de septembre 2022 à février 2023. Plus (ou quasiment plus) de produits canard pour les fêtes de fin d’année. Et cette situation vaut pour l’ensemble des producteurs français.

Ceci est l’état des lieux pour le canard.

Concernant les oies, le constat est un peu moins dramatique. La majorité des troupeaux de reproduction ont été épargnés car non situés dans des zones à risques. Mais il est très difficile de basculer les volumes fait en canard sur l’oie. A suivre également le nettoyage des exploitations: en effet toutes les exploitations d’un même secteur doivent être désinfectées pour pouvoir faire un redémarrage. Tout n’est donc pas uniquement entre nos mains mais un lot d’oison arrive début août.

En ce mois de juin nous avons encore du stock sur l’ensemble de la gamme. Que restera-t-il pour les fêtes de fin d’année ? Je ne peux dire. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y aura plus de cuisses et magrets confits, gésiers, rillettes, cassoulet…

A ce tableau, nous pouvons ajouter ce que nous vivons tous, à savoir, l’augmentation explosive de tous nos postes de fonctionnement. L’exploitation fête cette année ses 40 ans d’existence. Quel anniversaire !!! Une bougie que je ne pourrai donc pas souffler avec vous à la foire de Belfort, au marché gastronomique de Dijon ou au village de Noel de Bourges.

Nous ne pouvons raisonnablement pas maintenir notre participation à ces trois marchés sans avoir la possibilité de vous servir !

Un bémol pour le marché de Noel de Montbéliard qui cette année met à l’honneur un beau département de France qui est … La Dordogne ! Joie et frustration sur l’exploitation !

Nous y serons donc, mais nous aurons l’honnêteté de vous le dire: nous ferons ce que nous pourrons avec ce que nous aurons, vous avez compris pourquoi. Le stand ne sera pas tel que vous le connaissez les autres années.

Croyez bien que nous réfléchissons à toutes les solutions possibles, nous espérons qu’il y en aura et nous vous les ferons connaitre en temps voulu.

Vous remerciant pour votre compréhension et pour tous les mots de sympathie reçus ces dernières semaines.

Bien à vous

PY Kuster